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Choses à Savoir SCIENCES

Choses à Savoir
Choses à Savoir SCIENCES
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  • Pourquoi certaines voitures attirent plus les fientes d’oiseaux que d’autres ?
    C’est un mystère que bien des automobilistes ont remarqué : certaines voitures semblent irrésistibles pour les oiseaux. Une étude britannique relayée par Gizmodo s’est penchée sur ce phénomène inattendu, et ses résultats sont aussi surprenants que savoureux pour la science.Menée par la société Halfords et publiée au Royaume-Uni, l’enquête a observé plus de 1 000 véhicules stationnés dans différents environnements — villes, zones côtières et campagnes. Objectif : déterminer si la couleur, la forme ou l’emplacement du véhicule influençaient la probabilité d’être bombardé de fientes. Verdict : oui, les oiseaux ont clairement leurs préférences.Les voitures rouges arrivent en tête, suivies de près par les bleues et les noires. Les véhicules blancs, argentés ou verts sont, eux, beaucoup moins visés. Les chercheurs ont proposé plusieurs hypothèses. D’abord, la couleur vive des carrosseries rouges ou bleues pourrait stimuler la vision des oiseaux, qui perçoivent les contrastes et les reflets bien mieux que les humains. Ces surfaces, très visibles depuis le ciel, serviraient de repères pour se poser — ou, plus souvent, de cibles faciles lors d’un vol digestif.Deuxième explication : les reflets produits par certaines peintures, notamment métalliques, perturbent la perception spatiale des oiseaux. Trompés par ces surfaces brillantes, ils pourraient confondre la carrosserie avec de l’eau ou un espace dégagé. C’est d’ailleurs une erreur fréquente : certaines espèces s’attaquent à leur propre reflet, croyant repousser un rival.L’étude montre aussi une influence du lieu de stationnement. Les voitures garées sous les arbres ou près des bâtiments abritant des nids sont évidemment plus exposées. Mais, à conditions égales, la couleur reste un facteur déterminant : une voiture rouge garée à découvert a statistiquement plus de risques d’être marquée qu’une blanche à la même place.Enfin, les scientifiques rappellent que la fiente d’oiseau n’est pas seulement une nuisance : elle est acide et peut abîmer la peinture en quelques heures. D’où le conseil ironique mais utile des chercheurs : mieux vaut laver souvent sa voiture que changer sa couleur.En somme, ce curieux phénomène relève moins de la malchance que de la biologie. Les oiseaux, sensibles aux contrastes et aux reflets, ne visent pas nos véhicules par méchanceté : ils réagissent simplement à ce que leur cerveau perçoit comme un signal. Et ce signal, pour eux, brille souvent… en rouge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:08
  • Pourquoi obéissons-nous aux ordres immoraux ?
    En mars 2025, une étude publiée dans la revue Cerebral Cortex par l’Université de Gand (Belgique) a exploré une question troublante : pourquoi continuons-nous à obéir à des ordres immoraux ? Pour le comprendre, les chercheurs ont analysé les réactions cérébrales et comportementales de participants confrontés à des décisions moralement discutables, données sous l’autorité d’un supérieur.Les résultats révèlent trois mécanismes principaux qui expliquent cette obéissance. D’abord, le cerveau réduit le sentiment de responsabilité personnelle. Ce phénomène, appelé “sens d’agency”, désigne la conscience d’être l’auteur de ses actes. Sous ordre, les participants avaient tendance à percevoir un délai plus long entre leur action (appuyer sur un bouton pour infliger une douleur simulée) et la conséquence. Ce simple allongement du temps perçu traduit un affaiblissement de la conscience morale : on se sent moins responsable parce qu’on exécute, on n’ordonne pas.Deuxième mécanisme : une diminution du conflit interne. En situation d’autorité, notre cerveau semble “court-circuiter” la dissonance morale. Normalement, lorsque nous faisons quelque chose de contraire à nos valeurs, nous ressentons une tension psychique. Or, dans l’expérience, cette tension diminuait nettement sous ordre. Autrement dit, obéir devient un moyen de se libérer du poids du dilemme : la responsabilité est transférée à celui qui commande.Enfin, les chercheurs ont observé une atténuation des réponses empathiques. Les zones cérébrales liées à la compassion et à la culpabilité s’activent beaucoup moins quand une action immorale est ordonnée par autrui. Cela signifie que la perception de la souffrance de la victime est atténuée, comme si le cerveau se protégeait du malaise moral en désactivant partiellement l’empathie.L’expérience a été menée sur des civils comme sur des militaires, et les résultats sont similaires dans les deux groupes : l’obéissance à l’autorité semble être un réflexe humain fondamental, profondément ancré dans notre fonctionnement cérébral.Ces travaux offrent un éclairage nouveau sur des phénomènes longtemps étudiés en psychologie, depuis les expériences de Milgram dans les années 1960. Ils montrent que la soumission à l’autorité ne relève pas seulement du contexte social, mais aussi d’un mécanisme neuropsychologique : l’autorité modifie notre rapport à la responsabilité et à l’empathie.En somme, nous obéissons parfois à des ordres immoraux non parce que nous sommes dénués de conscience, mais parce que notre cerveau, sous la pression d’une figure d’autorité, réorganise littéralement sa manière de percevoir le bien et le mal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:33
  • Pourquoi notre Système solaire serait-il relié à d’autres régions stellaires ?
    Une étude récente dirigée par le physicien L. L. Sala, du Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics, bouleverse notre compréhension du voisinage galactique. Publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics, elle révèle que notre Système solaire n’est pas isolé dans le vide, mais relié à d’autres zones de la galaxie par des canaux de plasma chaud à faible densité. Ces structures, observées grâce au télescope à rayons X eROSITA, formeraient de véritables “ponts” interstellaires entre différentes régions du milieu galactique.Depuis des décennies, les astronomes savent que le Soleil se trouve au cœur d’une vaste cavité appelée la “bulle locale chaude”, un espace creux rempli de gaz très chaud, à des millions de degrés Kelvin, né de l’explosion de plusieurs supernovas. Ce que l’équipe de Sala a mis en évidence, c’est que cette bulle n’est pas hermétique : elle présente des ouvertures, des corridors de plasma extrêmement ténu, qui semblent s’étirer bien au-delà de notre environnement immédiat, en direction de zones stellaires voisines.Ces découvertes ont été rendues possibles par la cartographie en rayons X du ciel entier réalisée par eROSITA. Les chercheurs ont remarqué des variations de densité et de température trahissant la présence de ces “tunnels” interstellaires. Ils ne sont pas des couloirs de voyage, évidemment, mais des filaments invisibles, presque vides de matière, où le plasma surchauffé relie différentes bulles chaudes du milieu interstellaire. Autrement dit, notre région de la Voie lactée serait maillée par un réseau de cavités et de canaux qui communiquent entre eux.L’enjeu scientifique est immense. Ces structures influencent la propagation des rayons cosmiques, des champs magnétiques et des vents stellaires. Elles pourraient aussi expliquer pourquoi certaines zones du ciel émettent davantage de rayons X ou présentent des fluctuations inattendues dans leurs spectres lumineux. De plus, elles remettent en cause l’idée selon laquelle le milieu interstellaire serait homogène : il apparaît désormais comme un espace dynamique, sculpté par les explosions stellaires du passé.Cette découverte est un rappel fascinant : même dans notre “arrière-cour cosmique”, il reste d’immenses zones inexplorées. Loin d’être isolé, notre Système solaire fait partie d’un tissu complexe de matière et d’énergie, tissé par les forces des étoiles depuis des millions d’années. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:12
  • Pourquoi les lampes dans les salles d'hopitaux ne font-elles pas d'ombre ?
    Dans les salles d’opération ou chez le dentiste, il y a une chose que l’on remarque sans toujours y penser : les lampes ne projettent pas d’ombre. Pourtant, elles éclairent intensément. Ce miracle d’ingénierie lumineuse a un nom : la lumière scialytique — du grec skia (ombre) et lytikos (qui dissout). Autrement dit, une lumière “qui supprime les ombres”.Les lampes scialytiques ont été conçues pour un besoin vital : offrir aux chirurgiens un champ visuel parfait, sans zones obscures. Dans une opération, la moindre ombre portée peut masquer un vaisseau, une lésion ou une aiguille, avec des conséquences graves. Le défi était donc de créer une lumière à la fois puissante, uniforme et sans ombre, ce qu’aucune ampoule ordinaire ne permet.Le secret réside dans leur architecture optique. Une lampe scialytique n’est pas une source unique, mais un ensemble de dizaines de petits faisceaux lumineux, orientés sous des angles légèrement différents. Chacun éclaire la zone opératoire depuis un point distinct. Ainsi, lorsqu’un obstacle — la main du chirurgien, un instrument, ou la tête d’un assistant — intercepte un faisceau, les autres prennent immédiatement le relais et comblent la zone d’ombre. Résultat : aucune ombre nette ne se forme, même en mouvement. C’est ce qu’on appelle la superposition des lumières.De plus, ces lampes utilisent une lumière blanche froide, reproduisant fidèlement les couleurs naturelles des tissus humains. Cela permet de distinguer précisément les structures anatomiques, ce qui serait impossible avec une lumière trop jaune ou trop bleue. Cette neutralité chromatique est obtenue grâce à un spectre lumineux continu, proche de celui du soleil, mais sans chaleur excessive — pour ne pas dessécher les tissus ou gêner les praticiens.La plupart des scialytiques modernes reposent aujourd’hui sur la technologie LED. Ces diodes, très efficaces, consomment peu, chauffent moins que les halogènes et offrent une longévité remarquable. Surtout, elles permettent d’ajuster la température de couleur et l’intensité lumineuse selon le type d’intervention.En résumé, si les lampes d’hôpital ne créent pas d’ombre, c’est parce qu’elles ne se comportent pas comme une simple ampoule, mais comme une constellation de mini-soleils. Chaque faisceau compense les autres, formant un éclairage parfaitement homogène. Ce dispositif ingénieux transforme la lumière en alliée invisible des chirurgiens — un outil aussi essentiel que le bistouri lui-même. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:20
  • Quel savant arabe avait pressenti Darwin mille ans avant lui ?
    Bien avant Charles Darwin et sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle, un érudit du monde arabo-musulman avait déjà formulé une idée étonnamment proche. Au IXᵉ siècle, à Bassora, le savant Al-Jāḥiẓ écrivait dans son immense Livre des animaux (Kitāb al-Hayawān) que les êtres vivants sont engagés dans une lutte permanente pour survivre. Il observait que certaines espèces s’adaptent mieux que d’autres à leur environnement et que cette “lutte pour l’existence” façonne la nature elle-même.Al-Jāḥiẓ (776-868) n’était pas seulement un écrivain : il était aussi un observateur infatigable du monde naturel. Dans un style vivant et poétique, il décrivait les comportements des animaux, leurs interactions et les lois invisibles qui gouvernent leur survie. Il notait par exemple que certains poissons ne doivent leur existence qu’à leur capacité à se dissimuler, tandis que d’autres disparaissent faute de ressources suffisantes. Pour lui, chaque espèce dépend des autres, dans un équilibre fragile où la nourriture, la reproduction et l’environnement jouent des rôles décisifs.Ce qui frappe aujourd’hui, c’est la modernité de sa pensée. Près de mille ans avant Darwin, Al-Jāḥiẓ parlait déjà d’adaptation et de compétition entre les êtres vivants. Il évoquait même les effets de l’environnement sur la forme des animaux, anticipant ainsi les bases de la biologie évolutive. Ses écrits, empreints de curiosité et d’humour, témoignent d’une vision dynamique de la nature : un monde en perpétuelle transformation où chaque créature doit trouver sa place ou disparaître.Mais à la différence de Darwin, Al-Jāḥiẓ ne cherchait pas à construire une théorie scientifique au sens moderne du terme. Son approche restait ancrée dans la philosophie et la théologie de son époque : il voyait dans cette lutte pour la survie l’expression d’une sagesse divine. La nature, pensait-il, reflète la volonté d’un créateur qui a doté chaque être d’un rôle spécifique dans l’ordre du monde.Aujourd’hui, les historiens des sciences redécouvrent l’ampleur de son œuvre, longtemps méconnue en Occident. Le Livre des animaux n’est pas seulement un recueil d’observations : c’est une tentative magistrale de comprendre la vie dans toute sa complexité. En plaçant l’interaction, la survie et l’adaptation au cœur de la nature, Al-Jāḥiẓ a, bien avant son temps, pressenti une idée qui bouleverserait la science un millénaire plus tard : celle de l’évolution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:39

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